SOUFFRANCE DANS LES RAPPORTS HOMMES-FEMMES
À L’ORÉE DU 21ème SIÈCLE

Un éclairage interculturel en regard de la société cubaine

SCÈNES DE VIE A PARIS ET A CUBA

Scènes de vie dans le métro parisien

J’observe les  gens dans le métro à Paris. Mes yeux se posent sur les corps des hommes et des femmes que je croise.

Les tenues des femmes. Des monceaux de cuisses et de fesses moulées dans des jeans serrés délavés enserrent les chairs, qu’elles soient maigres ou grasses. Les  pieds sont chaussés de chaussures de sport, larges blanches, grisâtres, roses, argentées, dorées, bardées de marques, Nike, Adidas, Stan Smith… Les torses sont perdus sous des tee shirts informes revêtus d’inscriptions de marques ou de slogans insignifiants de couleurs basiques ou des blouses amples à motifs… C’est la couleur grise qui domine. J’essaie d’être attentive à ce que je ressens. Une impression d’uniformité  et de médiocrité m’envahit. Les corps sont perdus dans la masse. Les vêtements ne soulignent pas les formes féminines. Ce qui est supposé rendre « sexy » c’est-à-dire attractif, « assexie » c’est-à-dire désexualise- tiens voilà un néologisme- dans la mesure où la grâce est bannie… On atteint le summum de l’inélégance… La posture maintenant. Les genoux sont légèrement pliés. Le dos est droit, raide. Les corps sont immobiles, figés.

Les hommes maintenant. Deux types. L’homme en costume de travail, chemise, pantalon, chaussures. C’est un employé qui se rend à son bureau. Il est sérieux, il est pressé. Il n’a pas le temps ni la disponibilité mentale pour faire des rencontres. Les autres. Des jeans plus ou moins moulants, des tee shirts larges. Des kyrielles de visages barbus. Les traits disparaissent sous une boule arrondie de poil qui donne un air poupin, nounours, rassurant. Les poils qui seraient censés les rendre plus viril, les « assexient » et leur donne un air immature. Des chairs blanches et molles s’étalent devant moi. Les corps des hommes sont figés comme ceux des femmes.

Des néons blafards rendent les visages ternes et livides. L’air étouffant des rames de métro rend l’atmosphère pesante. Les corps sont debout, serrés, comme paralysés. Les personnes évitent au maximum de se regarder, de se toucher, pour conserver un minimum d’espace vital. Les gens restent silencieux. Ils demeurent rivés pour la plupart à leur écran de téléphone. Certains ont des écouteurs sur les oreilles. Chacun s’ignore comme il peut pour survivre. Les hommes et les femmes restent chacun de leur côté.

Balade en bord de mer à la Havane

Mon premier voyage à Cuba, deux ans auparavant.  Je me promène sur le Malecon, la grande avenue qui longe le bord de mer à La Havane. Un soleil étincelant brille sur un ciel d’un bleu azur limpide et vient chauffer ma peau. La mer reflète le bleu du ciel et miroite en reflets changeants au gré des clapotis. Une légère brise me caresse et vient me rafraîchir.

En passant, je croise des  personnes seules, des couples, des groupes d’amis. Je découvre des corps solaires, rutilants de lumière, dont les peaux revêtent un dégradé de tons allant du basané au noir.

Les femmes sont rayonnantes. Elles avancent fièrement, érigées, le dos cambré, les fesses en arrière, la poitrine en avant en laissant leur bassin onduler souplement. Les tee shirts moulants de couleur, munis de décolletés, soulignent les courbes des corps, mettent en valeur leurs formes, qu’elles ont voluptueuses. Elles rient, elles avancent sûres de leur beauté, fières de leur sexe, heureuses d’exprimer leur féminité épanouie au regard des hommes. Certaines femmes sont bien enrobées, voire en surpoids, mais elles assument leurs formes, et s’habillent aussi de façon sexy.

Les hommes portent des débardeurs qui laissent apparaître les muscles de leur bras et de leurs pectoraux. Certains sont minces,  d’autres sont enrobés. Certains arborent même un ventre bien rebondi. Mais chez les hommes comme chez les femmes la chair est vivante, tonique, habitée.

Les corps sont animés, les visages sont expressifs. Les gens se touchent, les bras enlacent les épaules, les tailles, que ce soit entre hommes, femmes ou en couple, les couples se donnent la main. Les personnes parlent à voix haute en riant ou en souriant, s’interpellent par leurs prénoms, par des appellatifs désignant un membre de la famille : « tia «  (tante), « hermano » (frère), « primo » (cousin), « abuela » (grand-mère) ou par des expressions affectueuses : « mi amor » (mon amour), « mi carino »(mon chéri). Certains hommes interpellent des femmes en souriant et leur disent quelques mots. Les femmes leur répondent. Ils s’arrêtent parfois pour entamer une conversation.

Tous ces corps respirent la joie et l’énergie, qui se décuplent quand ils se rencontrent. Il en émane de l’amour, de la grâce et de la beauté. Je suis captivée. L’érotisme qui se dégage de tous ces corps me paraît insolent, voire indécent en regard des corps auxquels je suis accoutumée en France. Je respire le soleil, la douce brise du vent marin, je capte toute l’énergie que je sens vibrer autour de moi et je sens une joie intense s’éveiller en moi.

LES RAPPORTS HUMAINS DANS LA VIE QUOTIDIENNE EN OCCIDENT ET A CUBA

Individualisme et désaffectivation des rapports humains en Occident

C’est alors que je réalise qu’il existe un réel problème en France, en Europe, et aux États-Unis, relativement au rapport au corps et à la sexualité.

Les corps ont perdu de leur substance vivante et de leur énergie. Les personnes sont désincarnées.

Depuis des décennies, Les publicités présentent des photos de modèles glacés, maigres, d’une élégance chic et froide. Le message passe  aux femmes qu’il faut être longiligne pour être désirable, leur insufflant une honte de leurs formes. Les rondeurs des fesses, des seins, des cuisses, tout ce qui peut rendre désirable une femme aux yeux d’un homme, sont bannies. Une autre image de la femme est diffusée dans les publicités : la femme habillée en tailleur avec jupe droite, veste à épaulettes, érigée, rigide, phallique, guerrière, qui se masculinise pour prendre sa place dans le monde du travail. Ces corps, ces visages, manquent de joie. Ce qui anime et  fait resplendir un corps fait défaut : un regard désirant, un sourire, un mot d’affection, un compliment, une caresse, un hommage, une attention, venant de l’un ou de l’autre sexe.

C’est ce manque d’affection qui caractérise également les relations sociales en France, tout du moins à Paris. En effet, ce sont les rapports marchands qui règlent la plupart des relations quotidiennes. Des rapports basés sur la productivité, des intérêts financiers, et non une simple rencontre entre êtres humains. Les vendeuses sont « aimables » mais pour vendre, pas par simple geste d’affection. Les rapports sont désaffectivés  les trois quarts de la journée que l’on passe à travailler ou à acheter. Dans les supermarchés, dans les grandes chaines de magasins, les rencontres avec des vendeuses anonymes, ont remplacé la cordialité des rapports existant dans les petites boutiques d’antan. La vendeuse a été transformée en robot qui répète les mêmes gestes et les mêmes paroles tout au long de la journée. Dans certains magasins, les vendeurs ont même été remplacés par des machines.

Dans la rue, les gens sont pressés d’aller travailler ou de revenir à leur domicile. Le soir, les mères et les pères de famille rentrent chez eux s’occuper des enfants dans le stress car ils rentrent tard et les soirées passent vite. Une fois que les enfants sont couchés, les couples sont fatigués, et ne trouvent plus l’énergie de continuer à faire vivre son amour à travers des paroles, des gestes, des attentions.

Dans les villes Les portes se ferment le soir, chaque famille vit sa vie entre ses murs. La famille élargie et les amis vivent à distance. Il faut prendre rendez-vous parfois longtemps à l’avance pour les voir. Les voisins restent des voisins, auxquels on n’ouvre pas sa porte sauf en cas de problème. Les rencontres ont lieu lors des réunions de co propriété, dans lesquelles en général on s’écharpe pour des questions financières. Ces conflits rendent ensuite que des rapports cordiaux de confiance se développent. De nombreuses personnes vivent isolées et en souffrent.

Pour s’en sortir financièrement, on compte sur la famille nucléaire, époux, épouse et éventuellement son banquier, en cas de besoin pour faire un prêt. Si on manque de sucre un jour férié, il ne viendrait à l’esprit de nulle personne d’aller demander à son voisin qu’il lui en prête.  Pour s’en sortir on ne peut compter que sur soi. Cela ne vient pas à l’esprit de demander « tu connais quelqu’un qui… ? » Ou « tiens prends » quand son voisin manque de quelque chose.

Le mode de vie en France, et notamment dans la capitale,  a eu pour effet de dévitaliser les corps et de rendre les rencontres  plus difficiles.

Des rapports humains basés sur la solidarité et l’affection à Cuba

A Cuba, la situation économique est tellement difficile qu’on ne peut pas compter que sur soi et son conjoint pour survivre. Les prix sont très élevés. Les salaires sont très bas et ne suffisent pas à subvenir aux besoins d’une famille pendant un mois. Les cubains sont quasiment tous contraints d’exercer deux voir plusieurs travaux subalternes afin de pouvoir manger chaque jour. Mais parfois l’argent manque pour acheter de quoi manger. Il y a alors toujours un voisin pour inviter la personne dans le besoin à partager son repas.

Souvent, il y a pénurie de certaines denrées dans les boutiques : sucre, café, farine, riz… Et il n’est pas rare d’aller demander à un voisin d’être dépanné d’un ingrédient ou d’un autre pour préparer le repas. Ainsi se créent des rapports de confiance et de réciprocité. Je t’aide aujourd’hui, tu m’aides demain. Et chacun sait que s’il ne partage pas, il est condamné un jour ou l’autre à avoir faim.

Comme tout manque ou est très cher : ameublement, électro ménager, matériaux divers, il est crucial de pouvoir réparer ce qui est usagé ou endommagé. Et ce sont très souvent des personnes du voisinage qui vont soit réparer un ordinateur, ou vendre telle pièce pour réparer. Il est crucial de connaitre les bonnes personnes capables de rendre service quand un besoin se présente. Ainsi se crée un réseau de solidarité. Chacun s’entraide via sa spécialité. Et la solidarité se transforme souvent en relation affective voire en amitié.

Comme l’argent ne suffit pas à résoudre les problèmes, il n’existe pas de rapport de supériorité d’une personne qui possède plus d’argent envers une personne qui en possède moins. Ou même si cela existe, cela est plus rare. Les rapports humains sont plus horizontaux. A Cuba une personne aisée va fréquenter une personne qui l’est moins. Une personne plus âgée peut avoir comme ami une personne plus jeune. Une personne qui a étudié peut fréquenter une personne qui n’a pas fait d’étude. Chaque personne compte car tous savent qu’ils doivent compter les uns sur les autres pour survivre. Il  n’y a pas de laissé pour compte. On ne voit personne dormir dans la rue.

Dans les boutiques, une vendeuse est considérée avant tout comme une personne, et l’on s’adresse à elle avec affection. A Santiago, les personnes se disent très souvent « mi amor », « mon amour tu peux me donner… ? ». Lorsque quelqu’un rend un service, on  peut le saluer en lui envoyant « des milliers de baisers ». A un ami, on lui dit très souvent « te quiero », « je t’aime ». On imagine une vendeuse à la caisse qui à la fin de la journée a reçu des centaines de marques d’affection ! Ne rentre-t-elle pas plus épanouie chez elle ?

Il existe cette parole espagnole qui définit bien ce type de relation qui est « le carino », soit affection, fait de chérir quelqu’un. A Cuba, le « carino » est présent partout. Les gens engagent très facilement la conversation. Il n’est pas rare de s’adresser à un voisin pour lui poser une question dont on ne connait pas la réponse et la conversation s’engage ainsi. Les personnes sont ouvertes les unes aux autres, accueillantes.

Dans la rue, quand les gens se croisent, ils s’interpellent par leurs prénoms cordialement « henry ! » « Hola Lucia te quiero! » « Mi amor ! ». Parfois ils ne s’arrêtent pas mais il y a eu déjà un échange affectueux. Le plus souvent ils prennent le temps de se saluer pour se donner quelques nouvelles. Ainsi, personne ne reste seul en cas de problème. Il n’y a pas de sentiment d’isolement.

Comme les gens sont ouverts et confiants, les gens s’abordent facilement et les rencontres se font aisément.

A Cuba, l’affection se donne sans compter, elle n’est pas réservée seulement à sa famille ou à ses amis proches. Elle circule. Chacun donne à son prochain, qui ainsi reçoit une réserve d’amour, qu’il va à son tour faire circuler.

Grâce à cette communication entre les gens, à cette circulation de l’affection, les corps sont vivants et vibrants d’énergie sexuelle.

LES RAPPORTS HOMMES FEMMES EN FRANCE ET A CUBA

Un discours qui insuffle la méfiance envers des femmes envers les hommes en France

En  Mars 2018, la RATP lance une campagne contre le harcèlement sexuel. Des centaines d’affiches sont placardées sur les murs de toutes les lignes de métro, portant le message « Ne minimisons jamais le harcèlement sexuel. » Des animaux sauvages, requins, ours, loups, ouvrent grand leur gueule, l’air menaçant. Ces images réveillent des fantasmes archaïques inconscients de dévoration. Je suis choquée par la teneur du message qui invite à la paranoïa, à la vigilance permanente, contre les hommes qui deviennent tous potentiellement des prédateurs dangereux. Régulièrement, les hauts parleurs diffusent le message suivant : « Si vous êtes victime de harcèlement sexuel, n’hésitez pas à donner l’alerte. », au cas où le message sur les affiches ne serait pas suffisant à se maintenir sur ses gardes. Je suis interloquée. Je ne me suis jamais vue harceler depuis vingt ans où je prends le métro, ni n’ai entendu une amie me raconter qu’elle s’est faite harceler. Il s’agit pour moi de messages de propagande visant à instaurer un climat de méfiance. Pourquoi ? Je me mets à la place d’un homme : ne doit-il pas être terrifié qu’une femme porte plainte, en cas où il lui sourit, engage la conversation, lui adresse un compliment, lui propose de prendre un verre ? Il suffirait de tomber sur une femme qui en veut aux hommes, ou mal lunée ce jour-là, pour se voir transporté au poste de police ! Comment le désir peut-il se déployer librement entre un homme et une femme dans ces conditions ? Comment des rencontres peuvent-elles se produire ? Le message diffusé est celui-ci : le désir d’un homme envers une femme est potentiellement dangereux pour elle. Il instaure obligatoirement un rapport de force, une domination, qui peut mener à de la violence ou à un abus sexuel.

Le discours féministe imprègne également les rapports entre hommes et femmes. Le mouvement féministe proteste contre le fait que les hommes occupent les positions de pouvoir dans la société, aux postes politiques, en entreprise, et ont des salaires supérieurs aux femmes. Ce discours véhicule l’idée que l’homme est dans un rapport constant de force et de domination à l’égard de la femme et suscite la méfiance des femmes envers les hommes.

Dans le même sillage, le discours des genres venu directement des Etats-Unis, déclare que les différences comportementales entre hommes et femmes sont surtout le fruit d’un discours culturel et non de la différence des sexes biologiques. Ce discours émerge dans les années 70. Il est lié au mouvement féministe et à la lutte des femmes pour rétablir une égalité sociale entre les sexes. Il dénonce également le rapport de domination qui masculine qui existe dans la sexualité. Il est repris en France à partir des années 90.

Le puritanisme. Courant religieux né en Angleterre au 16ème siècle, qui a marqué le protestantisme et qui se caractérise par une austérité des mœurs. Il a marqué profondément l’idéologie prônée par les Eglises aux Etats-Unis. Aujourd’hui, les Etats-Unis oscillent entre liberté sexuelle et idéal de pureté. C’est la mode américaine qui s’est largement diffusée à travers les grandes chaînes de prêt à porter et je me demande si cette mode est soutenue par l’idéologie sous-jacente puritaniste. Ces chaînes proposent des blouses et des robes amples ou bien des jeans et des shorts moulants. Rien qui ne vienne féminiser le corps. Dans les séries tv américaines, dans le monde politique, les scandales sexuels font sensation, avec des exemples de liaisons entre dirigeant d’entreprise ou politique et employée. Les dirigeants doivent mettre un terme à leur ambition lorsque la femme porte plainte. La sexualité devient une arme pour déposséder un homme de son pouvoir au sein de la société. Dans les séries, les méchantes ont toujours une sexualité débridée, alors que les gentilles ont des meurs sexuelles irréprochables. La morale sexuelle est donc au premier plan des discours médiatiques et culturels américains qui sont largement diffusés sur la télévision en Europe.

Cette culture a pour conséquence de rendre difficile les rencontres entre hommes et femmes. Les hommes n’osent plus aborder les femmes de peur d’être rejeté. Ils ont perdu confiance dans leur masculinité. Ils se sentent illégitimes à le faire.

La marchandisation du sexe sur internet en France

En France, les personnes consacrent plus de temps aux échanges sur les réseaux sociaux qu’aux rencontres réelles. Les sites de rencontres sur internet n’ont jamais été aussi florissants. On cherche un homme avec des critères prédéfinis. On fait son shopping en regardant des photos comme dans un rayon de supermarché. On est submergé par le nombre de propositions. Les profils se perdent dans la masse. La valeur de la personne se dilue dans la multitude. Les descriptions banales et répétitives faites pour se vendre en tenant compte d’un principe de marketing, laissent apparaître des profils stéréotypés. Protégé derrière l’écran vitré de son téléphone, on ne risque rien. On n’a qu’à essayer et jeter. Le fait d’avoir le choix ne garantit pas plus que dans la vraie vie de tomber sur une personne avec qui on a envie de vivre une histoire. Dans la rencontre, le ressenti n’a rien à voir avec les projections que l’on peut faire avant celle-ci, en se basant sur la photo, le descriptif, les échanges écrits et mêmes téléphoniques. En effet, en présence physique d’une personne, l’énergie qu’elle dégage de tout son être ne peut se circonscrire dans des mots. On se sent bien avec cette énergie ou pas bien : voilà tout. Le courant passe ou ne passe pas. Et on le ressent très vite.

À Cuba, une sexualité assumée, une société machiste

La société cubaine est marquée à la fois par la culture africaine et la culture hispanique. Issu de la culture chrétienne, le mariage est toujours d’usage fréquent. Cependant de nombreux couples vivent en concubinage sans se marier. Les divorces sont fréquents et il existe de nombreuses familles recomposées, comme en Occident.

La culture africaine a laissé l’empreinte d’une sexualité moins tabou et plus libre qu’en occident. On assume et on vit ses désirs sexuels. Les femmes comme les hommes, surtout chez les jeunes, ont de nombreux partenaires sexuels. Comme il existe une culture de la fête et des boissons alcoolisées, les rencontres se font facilement. Comme il n’existe pas beaucoup d’espace intime dans les maisons qui sont partagées par la famille élargie, les rencontres sexuelles peuvent avoir lieu dans les rues. La danse très importante dans la vie cubaine, est basée sur des déhanchements, des mouvements du bassin, qui mobilisent l’énergie sexuelle féminine et attisent le désir des hommes. Il s’agit de la salsa, de la bachata pour les danses traditionnelles et maintenant du reggaeton chez les jeunes, qui est une danse encore plus sexualisée. Tous dansent à Cuba. Les petites filles apprennent dès leur plus jeune âge en imitant les plus grandes à se déhancher et faire tourner leur bassin. Comme la vie quotidienne est très difficile, il existe une culture de la jouissance à travers la fête, l’alcool et le sexe, qui sert d’exutoire aux préoccupations. Il s’agit de profiter de ces moments à l’extrême  pour contrebalancer le manque de perspective dans la vie quotidienne.

Cependant la société cubaine est une société machiste qui impose certaines restrictions et certains rapports de domination aux femmes. Ainsi, les hommes sont possessifs. Un homme ne laissera pas sa femme danser avec un autre homme. Il pourra entrer en conflit avec un homme qui courtise sa femme voire se battre. Dans la danse, c’est l’homme qui mène et la femme se laisse guider. Il existe une habitude de la culture physique chez les hommes pour se muscler et démontrer sa puissance masculine par ce moyen.  A l’inverse, les formes voluptueuses sont appréciées chez les femmes. Celles-ci assument et mettent en valeur leurs rondeurs, au moyen de vêtements moulants, même si elles sont en surpoids. Est valorisé ce qui est « sexy », attise le désir tant chez les hommes que chez les femmes. Les clips vidéos des musiques actuelles sont caricaturaux à cet égard : ils affichent des femmes en bikinis aux formes excessives, énormes seins, grosses fesses, taille fine et des hommes bronzés bodybuildés. En réalité, de nombreuses femmes sont en surpoids, du fait d’une alimentation déséquilibrée ou du manque d’exercice physique. C’est bien souvent la femme qui s’occupe des tâches ménagère à la maison. Ce n’est pas bien vu qu’un homme fasse le ménage ou lave le linge. Cependant la plupart des femmes travaillent et doivent donc assumer à la fois leur vie professionnelle et les tâches ménagères.

DE L’INTÉRÊT D’UNE THÉRAPIE PSYCHO CORPORELLE
POUR FAVORISER DES RAPPORTS HOMMES FEMMES PLUS ÉPANOUISSANTS

Prendre confiance en soi comme homme ou femme

De nombreuses femmes ne se sentent pas assez féminines et de nombreux hommes ne se sentent pas assez virils.

Ce manque de confiance en soi provient bien souvent d’inhibitions en rapport avec l’histoire infantile de la personne.

Évoquer cette histoire, mieux comprendre d’où provient ce manque de confiance, aide à s’en libérer et à assumer sa féminité ou sa masculinité.

Certaines femmes ont peur des hommes et certains hommes ont peur des femmes. Du coup, les hommes et les femmes n’osent pas aller à la rencontre les uns avec les autres. C’est alors important également de comprendre d’où vient cette peur pour s’en libérer et aller sans appréhension à la rencontre de l’autre sexe.

Se sentir bien dans son corps

Bien se sentir dans son corps est essentiel pour assumer sa féminité ou sa virilité. Cela suppose d’en prendre soin. Se mouvoir avec aisance, donc ne pas avoir de problème de surpoids, est essentiel pour se sentir bien. Cela implique de manger de façon équilibrée, des aliments sains, frais, porteurs d’une bonne énergie vitale. Les problèmes de surpoids sont hélas maintenant très répandus chez les deux sexes en raison de l’alimentation industrielle malsaine. Aimer son corps en  reconnaissant  la beauté de ses attributs féminins ou masculins ; en en prenant soin avec des produits cosmétiques pour l’entretenir et le rendre seyant, en évitant les produits toxiques cigarettes, alcool ; se faire du bien régulièrement avec des massages, ou autres soin de bien-être. Exercer une ou plusieurs activités physiques permettent d’entretenir tonicité, endurance, souplesse, agilité. Il est connu que l’exercice physique détend le corps mais aussi l’esprit. Se sentir plus serein, apaiser son anxiété, aide à aborder les relations avec confiance.  Les exercices physiques aident également à habiter son corps, à l’utiliser avec aisance.

Etre à l’écoute des besoins de son corps et les satisfaire : détente, repos, besoin d’exercice physique… Cela suppose d’avoir un travail, un rythme de vie qui permet au maximum de respecter les besoins de son corps. Ceci n’est évidemment pas facile, compte-tenu du temps passé au travail, ce travail ne permettant pas toujours de respecter ces besoins, soit par excès de travail corporel, soit par un manque d’exercice dans les emplois où l’on passe la journée assis. Mais si l’on sent que le corps est malmené au quotidien, il est important de pouvoir se ménager des temps pour le soulager et le réparer. Se ménager des temps pour se relaxer au cours de la journée ou à la fin de la journée. Cela peut vouloir dire s’allonger un petit temps et se détendre. S’asseoir un moment pour méditer. Le scan corporel est une excellente méthode pour se sentir habiter son corps et pour se relaxer. Cette pratique consiste, soit en position assise, soit allongé, à se concentrer sur chaque partie de son corps une après l’autre en balayant l’ensemble de son corps. On constate que le seul fait d’être attentif à ses sensations dans une partie du corps aide à détendre celle-ci. Après un scan complet, on se sent détendu, on a l’impression d’être présent à son corps que l’on ressent comme unifié. L’esprit est tranquille dans une présence à soi. On se sent posé. On peut alors s’ouvrir à l’environnement extérieur avec confiance et sérénité.

Apprendre à mettre en valeur son corps avec des vêtements adaptés à sa morphologie, à son style, avec éventuellement du maquillage pour les femmes.

Lors de la psychothérapie, j’aide la personne à trouver la façon dont elle peut se sentir mieux dans son corps.

Je propose également une pratique de yoga lors des consultations. Le yoga consiste  en une pratique corporelle, basée sur une attention aux sensations corporelles, la respiration,  des postures, la méditation, et des émissions vocales.

Le yoga est particulièrement efficace pour :

  • se centrer sur les sensations présentes et sortir des pensées sources d’anxiété ou de dépression
  • trouver un état de détente corporelle qui va susciter un apaisement mental
  • développer tonicité et souplesse
  • acquérir une sensation de stabilité et de force
  • stimuler l’énergie corporelle et mentale
  • habiter son corps avec sérénité et confiance.

Écouter ses intuitions et ses impressions

Pourquoi se dirige-t-on vers telle ou telle personne de façon intuitive ? Cela renvoie à une montagne de réseaux sous-terrains inconscients qui tissent notre histoire, notre destin. Une rencontre, lorsqu’on se laisse aller à la vivre, a du sens. Nous ne rencontrons pas n’importe qui ! On s’en rend compte souvent lorsqu’on commence à échanger sur sa vie. On réalise avec étonnement qu’il existe des connexions entre notre histoire et celle de l’autre, des vécus communs. On se rend compte qu’un de nos tempéraments fait écho à celui de l’autre. Il existe une synergie profonde, qui fait qu’on peut se comprendre, on peut s’entendre, bien au-delà des mots jusqu’aux fibres les plus profondes de notre être. « Il y a de la chimie entre nous » dit-on parfois pour expliquer que l’on se comprend sans avoir besoin de se parler. On se sent en terrain connu, comme chez soi, désiré, accueilli et aimé tel que l’on est. Bien souvent, quand on y prête attention,  cette interconnexion se noue bien avant la rencontre : le lieu de la rencontre, la personne qui nous fait entrer en relation, le contexte, tous ces éléments sont interconnectés dans la trame d’un destin. Parfois, malheureusement, il arrive de faire des rencontres toxiques car on a besoin de revivre un élément traumatique de notre existence pour le dépasser. D’autres fois, c’est une rencontre positive. Elle entre dans le contexte  d’une ligne de vie que l’on se choisit et qui est juste pour nous. Elle est cohérente avec nos désirs profonds et nos choix de vie. C’est pourquoi il est très important d’écouter avec soin nos désirs profonds, d’aligner l’ensemble des secteurs de notre existence avec ceux-ci, pour que notre rencontre sentimentale soit également alignée et juste.

Aussi, me semble-t-il très important de laisser les rencontres se faire naturellement dans la vraie vie. S’ouvrir à ses désirs en premier lieu. Il s’agit autant de désirs visant ses aspirations profondes, le mode de vie que l’on souhaite avoir, que nos désirs sexuels. Les laisser naître en nous, être à leur écoute, les laisser habiter notre corps, le rendre vivant, vibrant d’énergie. Ressentir avec plaisir le désir dans notre corps, aimer notre corps, oser le mettre en valeur, le laisser s’exprimer et du coup devenir désirable. Etre ouvert à ce que nos désirs appellent du désir de l’autre. Etre ouvert à ce que l’autre suscite comme désir en nous, le laisser croître. Ecouter nos impulsions, celles qui nous poussent à aller à la rencontre de l’autre. Faire confiance à notre intuition. Etre ouvert et accueillir celui ou celle qui vient à notre rencontre sans peur. Vous ferez l’expérience qu’en étant ouvert à vos désirs et à ceux de l’autre, les rencontres auront lieu beaucoup plus facilement et naturellement ! Et ce ne sera jamais par hasard !

Être ouvert et oser les rencontres

Il est beaucoup plus facile d’accueillir l’autre et d’aller à la rencontre de l’autre lorsqu’on se sent en confiance et serein.

Les inhibitions se lèvent car on n’a plus besoin de se protéger. En étant plus présent à son corps, on est plus à l’écoute de ses intuitions et de ses impulsions ; Si l’on souhaite aller à la rencontre d’une personne, on y va sans inhibition.

C’est l’intuition qui guide le choix des rencontres.  Puis ce sont les impressions qui aident ensuite à sentir si l’on se sent bien avec la personne et si l’on souhaite aller plus avant ou si on souhaite en rester là. On est plus à même de savoir ce que l’on souhaite ou pas. On peut se créer des relations avec différents degrés de proximité affective.

En faisant plus de rencontres, il est alors plus facile de rencontrer une personne avec qui on souhaite avoir des relations sentimentales. On va à la rencontre sans avoir peur d’échouer, en sachant que soit on se sent bien avec la personne et la relation s’engage soit on ne se sent pas bien et ce n’est pas grave, c’est une simple expérience. On n’a pas peur de perdre car on sait que d’autres rencontres suivront.

Pour cela, il est évidemment important de prendre le temps de faire des rencontres. Cela peut être en échangeant avec ses voisins, avec des commerçants dans le quartier, en allant prendre un verre régulièrement dans un bar où l’on va lier connaissance et revoir des habitués, en rencontrant des personnes lors d’activités de loisir, au travail.

D’autre part, donner du carino au quotidien, même dans les magasins, aide à faire circuler l’affection. On donne, on reçoit et l’on est à la fois nourri et on nourrit l’autre. Lorsqu’on est nourri d’affection, on dégage une énergie positive qui attire l’autre. On peut aussi aider quelqu’un. La solidarité tisse des liens d’affection. Proposer de l’aide à un voisin est une manière d’établir une relation de confiance.

Laisser s’exprimer et accueillir le désir masculin

Pour qu’une rencontre homme femme soit possible  il est nécessaire d’accepter le pôle prédominant actif de l’homme et le pôle réceptif prédominant de la femme. Sans que cela signifie, comme on l’a vu auparavant un rapport de domination des hommes sur les femmes. Il s’agit plutôt pour un homme le désir que suscite en lui une femme et de le lui signifier au moyen d’un don : parole, sourire. Il s’agit pour lui d’attendre de voir si celle-ci se montre prête à accueillir ce désir, et si c’est le cas, d’aller à sa rencontre pour faire connaissance. Chez la femme, il s’agit de se rendre désirable et d’être prête à accueillir le désir masculin. Puis il s’agit d’être à l’écoute d’elle-même pour savoir si celui-ci suscite aussi le désir en elle ou de poser ses limites si elle ne souhaite pas aller plus loin sans peur ni rejet.

Réaffirmer la différence et l’écoute de l’autre sexe dans la rencontre sexuelle

En occident, les luttes féministes ont bien souvent confondu différence et inégalité des sexes. Dans la théorie des genres, il s’agit de mettre en exergue une polarité féminine et une polarité masculine chez les deux sexes afin de se prévaloir contre le risque d’une domination masculine. Mais c’est au prix de l’effacement de ce qui fait la différence  des sexes dans la rencontre sexuelle.

Freud, dans sa théorie psychanalytique, a au contraire démontré qu’il existe une différence des sexes irréductible et qu’il n’existe pas de complémentarité entre les sexes. Le sexe masculin se caractérise par le phallus et le sexe féminin par un espace vacant. Dans les fantasmes, la femme est envisagée comme étant castrée, c’est ce qui rend possible une domination masculine. Cependant, au stade génital, il est reconnu que la femme possède elle aussi un sexe. Lacan a mis en avant dans sa théorie qu’il n’existe pas de complémentarité entre les sexes. L’un et l’autre restent manquants quelle que soit leur rencontre. Le pôle féminin se caractérise par la passivité ou la réceptivité et le pôle masculin par l’activité et le don.

Dans la rencontre sexuelle, l’homme fait don de son phallus à la femme qui le reçoit. Celle-ci accueille le sexe masculin dans son sexe. Dans une rencontre sexuelle où le sexe masculin domine, l’homme « prend » la femme et elle « se laisse prendre ». Dans une rencontre sexuelle où il existe une différence et une réciprocité assumée il existe un don de part et d’autre. L’homme offre son sexe à la femme et celle-ci l’accueille dans son sexe. Les deux se font don de caresses mutuelles et les deux offrent leur corps l’un à l’autre pour recevoir des caresses. S’il existe une activité dans les mouvements du bassin de l’homme lors de la pénétration, elle existe également chez la femme qui va elle aussi faire bouger son bassin en s’accordant à ceux de son partenaire. A d’autres moments c’est la femme qui peut initier un mouvement de son bassin et c’est l’homme qui va accorder les mouvements de son bassin aux siens. Dans ce cas-là l’homme se laisse prendre par la femme. Donc dans les deux cas lors d’une rencontre sexuelle réussie, il existe un pôle actif et un pôle passif chez les deux partenaires, un don de leur sexe à l’autre partenaire, un accueil du don. Il n’existe pas un rapport de domination où c’est le partenaire masculin qui impose les modalités de l’acte sexuel, mais une écoute mutuelle où chacun des deux partenaires tout à tour va être à l’écoute des besoins de son partenaire et s’y ajuster. L’autre n’est pas utilisé comme instrument pour parvenir à sa propre satisfaction. Il existe un don d’amour de part et d’autre qui vise chez chacun des partenaires à donner du plaisir à l’autre. Un acte sexuel réussi est un acte où il peut y avoir un accordage du partenaire à celui qui initie l’acte, que ce soit l’homme ou la femme. C’est dans cet accordage réussi de la rencontre que l’un et l’autre vont trouver la jouissance.

Pour bien vivre une rencontre sexuelle, c’est important de pouvoir aimer et habiter son corps d’homme ou de femme, afin de le rendre désirable à son partenaire et d’être en mesure de le lui offrir.

Dans la rencontre avec son partenaire, il s’agit d’être réceptif à ses sensations internes de plaisir et de laisser s’exprimer ses désirs en donnant du plaisir à son partenaire. C’est dans la réceptivité à la fois à son propre plaisir et au plaisir de son partenaire, que se créé une montée de l’excitation, visant de plus en plus de plaisir, jusqu’à l’acmé du plaisir qu’est la jouissance, suivie de la détente profonde mentale et corporelle.

Le travail d’expression verbale dans la psychothérapie aide à oser et exprimer et vivre ses désirs de façon authentique.

Le yoga enseigne à être attentif et réceptif à ses sensations.

EN CONCLUSION

La culture, le mode de vie en France et notamment dans la capitale, ont favorisé la fermeture des gens, ont rendu difficile les rencontres et ont favorisé l’isolement des personnes.

Il existe actuellement un manque d’affection dans les relations entre les gens, celles-ci étant reléguées à la famille et aux amis uniquement, dont les personnes souffrent au quotidien. On peut évoquer le terme de désolation pour évoquer le mal dont souffrent ces personnes au quotidien. Les relations affectives sont remplacées par les relations sur les réseaux sociaux. Mais celles-ci n’apportent pas la même satisfaction que celles qui mettent en présence deux personnes physiquement.

Du fait de ce manque d’affection, également du temps passé au travail, les corps sont déshabités, vidés de leur énergie vitale et sexuelle.

La société a également rendu difficile le fait de pouvoir assumer sa masculinité et sa féminité. Il existe une méfiance d’un sexe envers l’autre qui rend difficile les rencontres entre hommes et femmes. Cela rend problématique la sexualité.

La société cubaine amène un éclairage sur un autre type de relations sociales, où les gens sont plus ouverts les uns aux autres, où l’affection circule dans tous types de relations, professionnels, commerciaux, amicaux. L’affection qui circule au quotidien nourrit les corps en énergie, les rend plus habités et plus vivants. Les hommes et les femmes assument mieux leur masculinité et leur féminité, les rencontres entre hommes et femmes se font plus facilement. Il s’agit d’un modèle où la solidarité est présente et favorise les réseaux sociaux réels. Toutefois, c’est une société où domine encore trop souvent le machisme, avec une inégalité des rôles dans la société.

Un autre type de rapport homme/femme est donc encore à inventer, respectueux des différences sexuelles, pour qu’une réelle rencontre mue par le désir existe, sans que cela signifie une domination d’un sexe sur l’autre.

Les thérapies psycho corporelles que je propose, basées sur l’expression verbale et le yoga, peuvent aider à trouver des relations hommes femmes plus épanouissantes.

Elles mènent en effet à :

  • prendre confiance en soi en tant qu’homme ou femme
  • se sentir mieux dans son corps
  • être plus ouvert à l’autre et oser aller à la rencontre de l’autre
  • être à l’écoute de son intuition et de ses impressions pour choisir ses partenaires
  • donner et recevoir de l’affection
  • développer une sexualité épanouie

BIBLIOGRAPHIE

Margo Anand Naslednikov, L’art de l’extase sexuelle. La voie de la sexualité sacrée et du tantra pour les couples occidentaux, Guy Tredaniel éditeur, 2014
Elsa Cayat, La capacité de s’aimer, Payot et Rivages, 2015
Freud, Trois essais sur la théorie sexuelle, Paris, Gallimard, 1987
Freud, La vie sexuelle, Paris, PUF, 1969
Swami Janakananda, Yoga, Tantra et méditation dans la vie quotidienne, Editions Satyanandashram, 1996
Marisa Ortolan, Jacques Lucas, Le tantra horizon sacré de la relation, Editions le souffle d’or, Gap, 2011
Juliette Rennes, Encyclopédie critique du genre, Editions La Découverte, Paris, 2016
Diana Richardson, Slow sex. Faire l’amour en conscience, Almasta éditions, 2013

Irène BENNOUN, août 2019